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L'écolieu, son organisation, son développement

L'écolieu :

Le site appartient à Ino CANADAS et à sa famille il a été donné par un groupement de villageois en remerciement des actions que ceux-ci ont menées auprès des populations. C'est donc sur l'initiative de la famille CANADAS et de sa volonté d'en faire un lieu de vie pluriel ouvert à d'autres que ce projet est possible. Il s'agit de favoriser le regroupement de plusieurs familles sur ce même site pour qu'elles puissent y développer des projets de vie. Puis de mettre à disposition sur place un espace pour que l'association ACTIV puisse y oeuvrer et mener à bien ses actions. Etant parmi les fondateurs de cette association, donc trés liés à elle pour avoir contribué à son développement, ils ont souhaité minimiser les frais de celle-ci et faciliter sa tâche en lui laissant l'usage grâcieux, d'espaces expérimentaux au niveau des jardins, et d'un bureaux pour son siège social.

 

Son organisation :

Une charte met au clair les relations des habitants du lieu entre eux. L'adhésion à celle-ci pose les bases de la collaboration et des engagements mutuels. Le lieu est ouvert à toute âme mûe par la volonté d'appliquer concrètement sa souveraintenté d'être humain, dans un esprit joyeux et sincère, avec respect et amour de son prochain. Il n'y règne aucune obédiance à un mouvement religieux, politique ou sectaire. Les êtres y exercent leur libre arbitre avec dignité. Au sein de l'espace de vie tous sont autonomes et se doivent une solidarité mutuelle. La créativité, l'inventivité, et les arts ont leur place. S'engager sur le lieu c'est aussi s'engager à soutenir les populations locales par ses savoirs faire ou son savoir être.

 

Son développement :

L'on ne peut, pour notre part, concevoir une ferme agricole sans penser à y inclure des jardins voués à alimenter le lieu. L'objectif est pluriel en ce sens que ces jardins vivriers serviront non seulement à nourrir les habitants et les visiteurs du lieu, mais aussi à but pédagogique. Nous y cultiverons en agriculture naturelle  biologique en nous inspirant du travail de Masanobu FUKUOKA, et l'ensemble du lieu sera mis en place dans le respect des principes de la Permaculture.

Qu'est-ce que la Permaculture ?

La Permaculture traite de la gestion globale des espaces de vie, qu'ils soient collectifs ou individuels. De la récupération de l'eau à l'habitat, de la mise en place de haies vives à celle des énergies, de l'intégration de la flore à celle de la faune, des jardins potagers aux espaces fruitiers, de la prise en compte des sinuosités du terrain à celle de l'orientation des vents dominants, du rejet de nos déchets à l'épuration de nos eaux sales, rien n'est négligé en Permaculture. Et l'humain, en tant qu'acteur principal des espaces qu'il occupe et sur lesquels il intervient, vit sur ces espaces en totale synergie avec cet ensemble.  

Le principe est que tout est interconnecté, que l'action sur une chose a des conséquences immédiates ou à terme sur tout ce qui la côtoie. Négliger un acte sans y porter un regard pluriel et une attention particulière, peut avoir des conséquences désastreuses sur l'ensemble des écosystèmes, sur la vie du lieu, voire suivant le contexte sur l'ensemble de la société. L’autre point essentiel de la Permaculture est le non labour.

Modestement, notre intention est de faire coïncider nos actes avec la mise en réalisation concrète de cet esprit sur le terrain.

 

Jardins fruitiers : 

Les fruits sont indispensables et complémentaires aux légumes, nous disons même que l'un ne va pas sans l'autre. Nous souhaitons avoir une alimentation la plus variée possible, non seulement pour des raisons évidentes de santé, mais aussi pour des raisons pédagogiques en relation avec la nutrition. La multiplicité des arbres fruitiers favorisera la diversité et les apports variés. Dans la mesure du possible le plus grand nombre de variétés sera planté sous forme de forêt fruitière : manguiers, bananiers, papayers, anacardiers (cajou), goyaviers, tamariniers, agrumes, ananas etc.

 

Jardin botanique :

La pharmacopée ancestrale Africaine possède une quantité impressionnante de plantes permettant de soigner les maux les plus banals et contribue à l’amélioration d’affections plus graves. Notre objectif encore ici, dans un esprit de biodiversité et de préservation des espèces, est de créer un jardin botanique avec la collaboration des anciens et de partenaires aguerris (Padre César, le Centre National de Semences Forestières, tradipraticiens locaux) pour que la population locale puisse disposer de méthodes préventives à faible coût pour elle. Par là même, la complémentarité de ces plantes jouera un rôle prépondérant dans la régulation phytosanitaire de nos jardins, et optimisera les défenses naturelles de ceux-ci. Les plantes dites médicinales ont aussi une belle floraison forte, odorante et mellifère, ce qui nous permet d'envisager quelques ruches pour les besoins en miel du centre, mais surtout pour favoriser la pollinisation de l'ensemble de nos jardins et vergers. La part de développement du rucher sur la surface dont nous disposons est importante et peut elle aussi concerner un seul porteur de projet.

 

Petit élevage :

Pour rester cohérents et répondre à d'autres besoins complémentaires de la vie d'une ferme, nous intégrerons des animaux qui répondront soit à des besoins alimentaires soit à des nécessités spécifiques. Intégrer des poules, quelques moutons, des ânes, permettra d'avoir des œufs, du lait, et une force de travail parfois nécessaire. Et aussi de disposer du fumier indispensable et nécessaire pour la transformation du compost.

 

La gestion de l’eau :

Nous pouvons assez facilement convenir que l'eau et sa gestion deviennent des problèmes fondamentaux dans l'ensemble de nos sociétés, au sud comme au nord. Les pluviométries ont considérablement changé au cours des trente années écoulées, et le manque d'eau se fait sentir. Les pluies lorsqu’elles s’exercent sont à tendance diluvienne. Cela rend indispensable le fait de se pencher sérieusement sur la gestion de celle-ci, que ce soit sur sa récupération, sur son stockage ou de sa purification pour la consommation, mais aussi sur la récupération et le recyclage des eaux usées. Il est indispensable que chacun, au sein de son propre espace, développe et applique concrètement sa responsabilité avec toutes les répercussions positives que cela peu déclencher : nappes phréatiques plus saines et mieux alimentées, rivières et fleuves moins pollués, mers moins atteintes aussi, inondations évitées, stockage donc longévité de l'usage. Nous nous proposons en ce sens d'être démonstratifs sur cette thématique, et de transmettre le résultat de notre travail aux populations qui nous entourent en les aidants elles aussi à gagner cette autonomie techniquement, et financièrement lorsque ce sera nécessaire et possible. Mais aussi nous nous engageons à informer les pouvoirs publics des avancées notables pouvant avoir une répercussion pour le grand public et permettant des améliorations considérables pour les populations.

 

Autonomie énergétique :

Les énergies fossiles de notre planète parviennent à épuisement. Bien sûr, ce ne sera pas pour demain, mais doit-on attendre le dernier moment et subir encore et encore le joug d'une exclusivité imposée par des trusts qui eux planchent déjà sur cette thématique ? Il nous semble que la vision et la répartition des choses à ce niveau doivent changer, tous devraient pouvoir être alimentés par l'énergie avec un accès idéalement gratuit, si non tout au moins abordable. De même que pour l'eau, si la production et la gestion sont faites par chacun dans leur plus grande mesure, le collectif assurant seulement le complément, les coûts globaux de maintenance et d'entretien seront réduits exponentiellement. De fait, la charge à répercuter au contribuable devient minime. Pour les pays du sud il existe suffisamment de travaux avancés en matière d’énergie pour amener des solutions aux populations. Nous réfléchirons sérieusement à cette thématique et développeront des alternatives transmissibles. Nous avons ici l'ouverture au développement de nouveaux métiers de l'énergie, de la maintenance, de l'entretien et nous en oublions sûrement. Nous développerons le travail de mise en place et de recherche qui s'imposent dans ce domaine, et le même respect de transmission pour l'usage des populations environnantes que pour la thématique concernant l'eau. Ce volet comprend pour nous l'énergie électrique mais aussi l'énergie nécessaire aux moyens de déplacements. Nous expérimenterons aussi sur le VANA -Valorisation Agricole Non Alimentaire- il faut comprendre ici sur le résiduel végétal après récolte. Bien entendu, il est hors de notre pensée de mettre en place des cultures ayant pour vocation de servir de carburant vert, ce que nous considérons être un non-sens que ce soit au sud comme au nord.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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